Mais qu’est la spiritualité ? André Comte-Sponville parle d’une spiritualité sans dieu ; loin d’émettre ici un avis sur la question, il est seulement question de distinguer les deux. Sans nous poser la question d’une quelconque divinité, nous avançons que la spiritualité, touche aux valeurs, à la foi, à la joie. La spiritualité touche à l’art de vivre.
Je peux considérer une fleur d’une manière scientifique : elle possède une tige, un cœur, des pétales… ; d’une manière économique : cette fleur-ci est rare, elle a plus de valeur marchande que la précédente ; à la manière artistique : cette fleur possède de belles couleurs que je pourrais transposer sur une toile.
Si je considère cette fleur comme un être végétal ;
Si je prends la mesure de toutes les conditions qui ont dû être réunies pour qu’elle éclose juste là ;
Si je commence à ressentir en moi une vibration, une petite joie qui pourrait bien me pousser à l’émerveillement parce que cette fleur bouleverse ma sensibilité ;
Si l’observation de cette fleur se transforme en une expérience d’ancrage, de sentiment d’unicité avec le merveilleux de cette terre ;
Si cette fleur fait vibrer en moi la joie et me fait ouvrir le cœur, alors nous parlons de spiritualité.
Développer la spiritualité c’est apprivoiser la part sacrée de notre personne, de notre quotidien, de notre univers familier ; c’est poser une intention de bienveillance et de beau dans nos gestes comme dans nos mots. Mona Chollet dit : « faites une chose une fois c’est une expérience, faites-le 2 fois, c’est un rituel ». En créant un rituel, nous créons du sacré. À chacun son sacré, peu importe, l’essentiel est l’émotion qu’il crée en nous dans le sens de l’épanouissement de notre sentiment d’intégrité et de joie.